MEDITATIONS SUR LES TEXTES DE MON LIVRE "VIVRE C'EST VOULOIR AIMER

NOTES SUR LE DESERT

 

          Que la souffrance soit physique ou morale, celui qui est blessé réagit d’abord au mal qui le fait souffrir. Dans cette souffrance-là, on veut bien être soigné mais on refuse avec angoisse les premiers soins parce qu’il faudra accepter que quelqu’un d’autre vienne regarder la plaie, accepter de la montrer et faire confiance à celui qui s’approche pour essayer de nous guérir.

-          Montrer son mal

-          Se laisser toucher, examiner

          Dans l’instant on préfère souvent n’importe quel moyen pour faire passer la douleur, plutôt que d’accepter des solutions pour guérir et qui souvent accentueront d’abord la souffrance.

 

          La plaie doit être examinée, étudiée de prêt ; Il faudra franchir des étapes douloureuses pour la guérison.

          En cela deviennent indispensables :

 

-          L’humilité dans la dépendance, l’acceptation de notre faiblesse qu’il faut montrer

-          La confiance en celui qui s’ouvre pour nous, qui va délicatement poser son regard, essayer de comprendre pour soulager et guérir.

-          La volonté pour faire face à la douleur, la regarder en face et l’appréhender, l’approcher l’apprivoiser

         

 

Dans cette dernière condition nous allons faire de notre souffrance une « Terre étrangère ». Nous allons mettre une distance avec quelque chose qui ne nous appartient déjà plus, qui ne fait pas partie de notre être . Et donc, nous posons déjà un acte libre face à un mal que nous rejetons.

 

          Cela nous libère en pensée, cela entraîne à tous les niveaux de notre corps une réaction positive « bienfaisante » du corps tout entier. Et dans cette disposition physiologique, en pensée nous allons isoler la partie malade, accepter une « mise en quarantaine » en quelque sorte du mal à qui nous fermons toutes les portes. Nous commençons par nous en préserver, empêcher qu’il se s’accapare une partie plus grande de notre corps.

 

         L’acte libre, la volonté, le combat, contre le mal, sont une libération, une délivrance, de la pensée, de l’esprit face à la chair.

         

          De même moralement il est sain de comprendre et regarder nos blessures de vie à la lumière du Créateur. Osons lui confier nos douleurs.

          À notre Médecin des âmes, sachons ouvrir nos cœurs et le laisser regarder ce qu’Il connaît déjà.

 

          Devant Lui nous restons des prisonniers enfermés sur nous-mêmes, calfeutrés avec nos misères qui font mal mais que nous ne voulons pas accepter. Nous sommes à la fois victimes et bourreaux d’un « Moi » balloté, bousculé, dans les épreuves du temps où l’absence trop longue d’un amour souvent méconnu, absent, a fait de nous des marginaux, des oubliés, des abandonnés.

 

          Bien plus enfermés que des prisonniers, nous avons-nous-mêmes posé nos barrières afin que plus personne ne vienne nous faire du mal.

          Mais en se fermant au risque de souffrir encore plus, nous nous fermons à l’espoir, à l’Espèrsance, à la Charité, et à l’Amour possibles qui nous attendent au détour du chemin, pour nous redonner Vie.

 

          Dieu Notre Père, est là, Tout Puissant, Présent depuis notre commencement, et Il nous a donné Jésus, Notre Dieu Sauveur : Victoire pour chacun de nous et sur tous nos maux, et nos infirmités qu’Il a porté d’avance en nous aimant d’un Amour sans conditions.

 

          Il s’est laissé enfermer, juger, Il a pris sur Lui, toutes sortes de mal pour que nous en soyons délivrés et puis guéris. Il faut s’ouvrir à Celui qui vient 

 

         

 

NOTES  PUISEES   DANS  DES  OUVRAGES  QUI  CONFIRMENT  MES TEXTES

Du  livre « LA LÌBERTÉ INTERÌEURE » du Père Jacques Philippe (responsable des prêtres, séminaristes, et formation des bergers, à la Communauté des Béatitudes).

                                           En réponse à mon livre « Vivre C’est vouloir aimer »

 

 

« Quant à l’amour, il est aussi décision : cela va parfois tout seul d’aimer quand le désir nous pousse mais, bien souvent, aimer signifiera choisir d’aimer, décider d’aimer. Sinon l’amour ne sera qu’émotion, superficialité, voire égoïsme, et non ce qu’il est dans son essence profonde : quelque chose qui engage notre liberté. »

          Ceci dit, c’est toujours moyennant une action (secrète ou perceptible) de Dieu que la foi, l’espérance et la charité sont possibles….. » page 106

 

          « Il n’y a pas que du mal dans le mal » : les comportements discutables de ceux qui nous entourent et qui sont cause de souffrances pour nous, n’ont pas que du négatif, ils présentent même des avantages certains !

          Nous avons une tendance fortement enracinée à rechercher dans la relation à l’autre ce qui peut combler nos manques, les manques de notre enfance particulièrement. Les imperfections des autres, les déceptions qu’ils nous causent, nous obligent à nous efforcer de les aimer d’un amour véritable, à établir avec eux une relation qui ne reste pas enfermée dans la recherche inconsciente de satisfaction de nos propres besoins, mais tend à devenir pure et désintéressée comme l’amour divin lui-même : « Soyez parfaits, comme votre Père du Ciel est Parfait ».

Mon livre « Vivre c’est vouloir aimer »

… « C’est parfois grâce à une déception dans la relation avec quelqu’un dont nous attendions beaucoup(sans doute trop …) que nous apprenons à nous enfoncer dans la prière, dans la relation à Dieu, et à attendre de lui cette plénitude, cette paix et cette sécurité que seul son amour infini peut nous garantir. Les déceptions dans la relation à l’autre nous font passer d’un amour « idolâtrique » … à un amour réaliste, libre et donc finalement heureux. L’amour romantique sera toujours menacé de déceptions, la charité jamais, puisqu’elle « ne cherche pas son intérêt ». Page 72/73

 

 

Du livre « CROÌRE À L’AMOUR  » du Père d’ELBĖE, ancien supérieur général de la Congrégation des Sacrés-Cœurs. (Recueil de retraites prêchées dans tous les milieux)

Reprenant la doctrine de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus, il a puisé dans l’Écriture, et par-dessus tout dans l’Évangile, les vérités qui dilatent les cœurs et les entraînent vers Celui qui n’est qu’Amour.

Sur la Volonté d’aimer

          « … Si vous veillez ainsi sur votre disposition habituelle et profonde d’âme , de cœur, de volonté ; disposition de charité, de bienveillance, tandis que vous êtes submergés par le dépit, la rancune, l’amertume, l’antipathie, la jalousie peut-être, et que vous pensez : « Que je suis mauvais, est-ce possible d’avoir de tels sentiments ? » ; si vous pouviez voir le regard de compassion, de tendresse, d’amour de Jésus sur vous parce que vous luttez, parce que vous avez dit : « j’aime celui-là qui m’a blessée et je ferai tous mes efforts pour le lui montrer ».

          Est-ce mentir ? Non ! Ce qui trompe, c’est que, dans l’amour humain tel qu’on le conçoit généralement, ce serait mentir. Mais aimer vraiment quelqu’un, c’est lui vouloir sincèrement du bien, quoi que l’on ressente.

          Voyez comme c’est important de faire cette distinction entre notre nature et notre volonté portée par la grâce, entre ce que nous sentons et ce que nous voulons….

          « Je vous avoue que j’aime cent fois mieux ces natures sensibles qui souffrent profondément, qui sentent les aiguillons, qui réagissent fortement, qui regimbent, que des natures molles, indifférentes, passives sur lesquelles tout glisse sans pénétrer. Pages 202/203/204

                    Je préfère ces natures-là, à condition que leur sursauts leur soient des occasions de victoires, qu’elles en profitent pour s’unir davantage à Jésus et lui donner la preuve que c’est Lui qu’elles aiment, en répudiant ce qui lui déplaît. Il ne faut pas succomber, succomber délibérément et, avec la grâce de Dieu, on le peut toujours. Demandez-lui de gronder les flots soulevés pour les calmer, lui qui dans la barque apaisa d’un mot la mer en furie.

 

          Souvent il vous laissera dans l’épreuve, il vous laissera dans l’humiliation, mais il vous aidera à rester uni à sa Volonté, au milieu de la tempête. Et s’il vous est arrivé de succomber, vous vous relevez bien vite en lui demandant de tout réparer : « Jésus, réparez ce que j’ai mal fait ». … parce que Jésus répare quand on lui demande avec confiance, non seulement le mal que nous avons fait en nous mais aussi le mal que nous avons fait autour de nous. … » Pages 271/272

 

Nous voudrions ne jamais retomber, quelle illusion ! » Voyez quel illogisme : gémir d’avoir gémi et continuer à gémir ! Non ! Dites à Jésus : « Maintenant j’accepte cette croix que vous m’avez envoyée, que j’ai repoussée, et j’accepte de ne pas l’avoir acceptée tout de suite ». Voilà la grande ressource de l’humble confiance poussée jusqu’à ses extrêmes limites. Vous pouvez toujours dans la minute présente vous jeter dans les bras de

Jésus, toujours ouverts pour vous recevoir. …. » Pages 273/274

 

 

Page 271/272