Eté, rêve éveillé, plaisir ouaté d'une langueur sans fin
Eté, rêve éveillé, plaisir ouaté d'une langueur sans fin

Eté

 

Chantent les cigales

Souffle le vent,

Dans le murmure des pins

On ferme les contrevents.

 

Sous une langueur extrême

S'assoupissent, bohême

A l'ombre des ramures

Ou dans un endroit clos

grands et des petits.

 

Enveloppés soDes udain

D'une estivale torpeur

Un peu partout

L'on dort.

 

Au-dehors

Le soleil,

Abuse lourdement

Des pleins pouvoirs du ciel.

 

Il fête sa chaleur

Et déploie mille bougies.

La terre brûle,

Un heureux chef d'orchestre

Anime de là-haut

La symphonie d'été.

 

Chantent les cigales,

Souffle le vent.

Dans le murmure des pins

La nature veille encore

 

Alors que toute vie

Semble avoir disparu,

Peut-être existe-t-elle

La Belle au bois dormant ?

Et bientôt dans cent ans

Le monde s'éveillera.

 

Eté,

Rêve éveillé,

Plaisir ouaté

D'une langueur sans fin...